"L'enfance" est l'une des thématiques récurrentes de l'oeuvre de Steven Spielberg. Une période de sa vie qu'il n'a pas oubliée et qu'il a tendance à idéaliser. Toutefois, impossible de nier qu'on a tous été des enfants un jour et qu'on a, hélas, tendance à l'oublier.  La curiosité, la spontanéité,  l'enthousiasme et la confiance dans la vie sont autant de qualités importante à mes yeux. 

"J’ai toujours dit à mes enfants : la chose la plus dure à écouter, c'est votre instinct, votre intuition personnelle. Si un jour dans votre vie, vous êtes prêts à écouter ce murmure - il hurle très rarement- mais si vous pouvez l’entendre, si vous le sentez au fond de vous, si c’est quelque chose que vous pensez vouloir faire toute votre vie, et bien cela deviendra quelque chose que vous ferez tout le reste de votre vie ... et nous profiterons tous de ce qui naîtra de cette passion"

Steven Spielberg

Être à l'écoute des rêves et de ses intuitions n'est pas une chose évidente car la vie n'est pas un long fleuve tranquille.  Je ne compte plus les fois, où par le passé, j'ai dû renoncer à un projet qui me tenait à coeur pour des raisons purement matérielles. Et pour tant je savais au fond de moi que ce projet pouvez me faire grandir. Depuis ce jour, j'essaie de suivre ce conseil, même si parfois cela m'induit en erreur.  

Quand Spielberg a tourné "Les Dents de la mer", il a vécu un vrai cauchemar. Rien ne marchait comme il l'aurait souhaité : coût de production astronomique, requins animatroniques fonctionnant très mal, etc. Il a du faire des choix. Le premier a été de ne pas montrer le requin avant la fin du film...  alors qu'il était prévu de le voir durant toutes les scènes d'attaques. Choix judicieux qui a renforcé la tension tout au long du film.
Savoir rebondir en se jouant des contraintes peut s'avérer payant. Il faut alors se montrer inventif afin de surprendre ses spectateurs. C'est un risque à courir mais le jeu en vaut la chandelle.

C'est le sens même de tout entrepreneur quel qu'il soit. Sans erreur, on n'apprend pas. À trop vouloir se prémunir de l'échec, on peut devenir frileux et ne plus prendre de risques : s'en tenir à faire ce qui marche, par exemple. Dans ce cas là, on en vient à amoindrir petit à petit sa créativité. Pour moi l'échec est tout aussi important que le fait d'atteindre ses objectifs. Bien que fort de ses nombreux succès au Box Office, Spielberg a connu de gros flops durant sa carrière, cependant il a toujours continué à avancer.

Je suis admiratif de la carrière de Steven Spielberg et de son cinéma. C'est une constante source d'inspiration qui me motive pour aller de l'avant. Spielberg avait lui-même des mentors, des créateurs qu'il admirait, disciple même d'autres créateurs et ainsi de suite. Quand on se lance dans une création qui nous tient à coeur, il est toujours rassurant de savoir que d'autres ont parcouru le même chemin que nous avant de réussir. 

Une publicité, un livre, un film... Peu importe le support, je les aborde de la même manière : Il s'agit toujours de raconter une histoire, de la rendre mémorable et de faire en sorte qu'elle reste à jamais dans nos têtes. Spielberg, une fois encore, manie à merveille cet art délicat qui consiste à doser méticuleusement plusieurs aspects de la narration : 

- Raconter une histoire simple aux enjeux clairs
- Créer du suspense
- S'attacher à l'écriture de personnages forts
- Utiliser au mieux les outils à sa disposition. Par exemple pour l'art cinématographique, soigner le cadrage caméra, la lumière, la musique, etc.

... Mais c'est parfois les choses les plus simples qui sont les plus compliquées à réaliser.

Rares ont été les projets que Spielberg a accepté par contrainte ou appât du gain. La passion du cinéma et le plaisir de raconter une histoire ont été des facteurs primordiaux du succès de ses films.

La passion est également l'un de mes moteurs principal. Même si je ne suis pas l'instigateur d'un projet, quelqu'il soit, il est important pour moi de trouver un équilibre entre le plaisir et le labeur. Un tournage peut être éprouvant moralement et physiquement par exemple, mais rien ne vaut la satisfaction du travail accompli ! 

Si un projet vous attire, vous allez être amené d'une manière ou d'une autre à dévoiler une partie de votre pensée intime.  En m'impliquant personnellement, j'ai souvent trouvé un sens dont j'ignorais l'existence : Aborder le thème du deuil amoureux, dans mon dernier court-métrage (ou encore parler du rapport à la vieillesse dans un prochain documentaire) n'aurait pu voir le jour sans cette implication intime essentielle à la création.

Depuis ses débuts jusqu'à aujourd'hui, Spielberg collabore toujours avec les mêmes professionnels. On ne peut pas penser à ses films sans entendre l'omniprésente musique de John Williams. Pourquoi changer d'équipe technique quand l'osmose est parfaite ? En ce qui me concerne j'ai depuis longtemps crée un réseau de techniciens et d'artistes compétents qui m'accompagnent dans mes projets. La plupart sont devenus des amis aujourd'hui. Je pense qu'il est important de travailler avec des personnes de confiance.